La santé des femmes aurait-elle moins d’importance que celle des hommes ?

 

Dans le domaine de la santé, les inégalités entre hommes et femmes semblent avoir toujours existé. Certaines maladies (cardio-vasculaires en particulier), censées ne concerner que les hommes, restent encore de nos jours sous-diagnostiquées. À symptômes équivalents, traitements différents !

Depuis l’antiquité, le corps des femmes a été dévalorisé, perçu comme une « dérivation du corps masculin » (SALLE Murielle et VIDAL Catherine, Femmes et santé, encore une affaire d’hommes, Belin, 2017). Plus petit et plus « fragile », on l’a longtemps considéré inférieur à celui d’un homme.

D’autres préjugés ont poursuivi les femmes à travers les siècles. Par exemple, les médecins avaient tendance à conclure rapidement qu’une femme souffrait des « nerfs », alors qu'ils recherchaient plutôt des pathologies chez un homme présentant des symptômes identiques. Quant à l’appétit sexuel chez une femme, il s’agissait forcément d’une maladie nerveuse qu’il convenait de soigner...

Aux 18e et 19e siècle, on a commencé à s’intéresser aux corps des femmes, mais uniquement sous l’angle réducteur de leur fonction reproductive, et sans se préoccuper de soulager les douleurs des règles ou de l’accouchement. Les textes religieux ayant décrété que les femmes devaient souffrir pour enfanter, la douleur chez les femmes semblait donc « normale » et ne méritait pas d’être traitée. 

Il faudra attendre 1995 pour que l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) crée le département Genre et santé de la femme. D'autres instances suivront, en vue de gommer les inégalités entre femmes et hommes dans le traitement des pathologies mais aussi dans la recherche médicale. [Source : France Culture, le 8 mars 2020 https://www.franceculture.fr/.../sante-des-femmes-une...]

Alors les stéréotypes de genre freinent-ils le diagnostic des femmes autistes ? Mon expérience me laisse penser que c'est probablement encore le cas.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le questionnement : « Et si j’étais autiste, moi aussi… ? »

Les personnes autistes n'aiment pas socialiser : vrai ou faux ?

V'là la maison qui brûle (Nouvelle)